Ahed Tamimi

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ahed Tamimi
Ahed Tamimi en 2018.
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
عهد التميميVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Bassem al-Tamimi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Janna Jihad (cousine germaine)
Ahlam Tamimi (en) (petite-cousine)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Yeux
Condamnée pour
Voie de fait (en) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Ahed Tamimi (en arabe : عهد التميمي), ou Ahed al-Tamimi, née le [1] à Nabi Salih, est une militante palestinienne qui agit contre l'occupation des territoires palestiniens.

Le , en Cisjordanie, à Nabi Salih, village du territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans[2], elle gifle deux militaires israéliens appuyés sur un muret, dans la cour de sa maison[3]. La scène de la gifle est filmée puis diffusée rapidement dans les médias[4],[5]. Ahed Tamimi est arrêtée le par l'armée israélienne. Condamnée à huit mois d’emprisonnement, elle est libérée le et entame une tournée internationale où elle poursuit son militantisme. Elle est de nouveau arrêtée par l’armée Israélienne le puis libérée le dans le cadre de la trève humanitaire dans la bande de Gaza.

Biographie[modifier | modifier le code]

Environnement[modifier | modifier le code]

Ahed Tamimi vit dans le village de Nabi Salih dans le district de Ramallah en Cisjordanie[6], peuplé de moins de 600 habitants fidèles au Fatah[réf. nécessaire], tous liés par le sang ou le mariage et partageant presque tous le nom de Tamimi[7].

Elle est la seule fille de la fratrie de quatre enfants du couple formé par le militant palestinien Bassem al-Tamimi (en)[6] et Nariman Tamimi. Ses deux parents sont devenus des symboles de la lutte contre l’occupation israélienne en Cisjordanie[8]. En effet, depuis 2009, sa famille et d'autres villageois accompagnés souvent de juifs ou militants pro-palestiniens[7],[9] manifestent pacifiquement chaque semaine leur opposition à l'expansion des colonies israéliennes, à l'expropriation des Palestiniens au profit de la colonie voisine de Halamish[6] installée dans les années 1970 dans l'ancien fort britannique, et tout particulièrement contre le partage des ressources d'eau[10].

Contexte familial[modifier | modifier le code]

Manifestation en 2016 avec la famille Tamimi en tête de cortège : à gauche Bassem le père, au centre la fille Ahed, à droite Nariman la mère, et la tante maternelle.

Le père d'Ahed Tamimi, Bassem al-Tamimi (en), est un maître d'école se revendiquant pacifique, qui organise ces manifestations hebdomadaires. Il a été arrêté en 2011 par les autorités israéliennes, et accusé d'envoi de jeunes jeteurs de pierres, d'organisation de manifestation sans autorisation, de provocation, et d'obstruction à la justice. Déclaré défendeur des droits de l'homme par l'Union européenne[11] et prisonnier d'opinion par Amnesty International[12], il est libéré après 13 mois de détention à la suite de son acquittement par un tribunal militaire des chefs d'accusation de provocation et d'obstruction à la justice. Il est cependant condamné à la peine déjà purgée (13 mois) ainsi que deux mois avec sursis pour les deux autres chefs d'accusations[13]. Malgré ses revendications pacifiques, il a déjà déclaré qu'il considère les jets de pierre comme « des messages »[7]. Avant 2011, il a été arrêté 11 fois par les autorités israéliennes, ayant déjà passé jusqu'à 3 ans dans une prison israélienne en détention administrative. En 1993, il passe huit jours dans le coma à la suite de la torture subie lors d'un interrogatoire mené par les Israéliens[14].

Invité en octobre 2015 dans le Massachusetts, Bassem al-Tamimi (en) a dit que les sionistes « voulaient intimider » les médias américains et a accusé Israël d'utiliser l'Holocauste comme un prétexte pour ses actions[15].

Il est à nouveau arrêté en octobre 2023, à la frontière jordanienne, alors qu'il était en chemin pour visiter une membre de sa famille résidant en Jordanie[16].

La mère d'Ahed Tamimi, Nariman, a publié en 2015 un graphique explicite pour les agresseurs potentiels afin de leur indiquer où cibler leurs coups de couteau sur le corps des soldats d'occupation pour qu'ils soient les plus dommageables pour les victimes[17],[18],[19],[20][source insuffisante]. Elle a soutenu Ahlam Tamimi (en), co-responsable d'un attentat-suicide à Jérusalem à la pizzeria Sbarro, qui a fait de nombreuses victimes en 2001[9],[18],[20][source insuffisante]. Elle a aussi publié une vidéo où Ahed appelle à des protestations internationales et justifie la violence — rendant Trump responsable de toute violence employée par les Palestiniens — dans des termes qui lui vaudront d'être poursuivie par les autorités coloniales pour avoir tenté d’influencer l’opinion publique « d’une manière qui pouvait bien perturber la sécurité ou l’ordre publics »[21].

La tante d'Ahed Tamimi, Ahlam Tamimi (en), a été impliquée dans l'attaque terroriste à la pizzeria Sbarro de Jérusalem en 2001[22], qui a fait 15 morts dont 8 mineurs et 130 blessés[17],[23].

Certains membres de la famille Tamimi sont tués par les forces d'occupation israéliennes lors de la première et seconde intifada[7].

Montée en notoriété[modifier | modifier le code]

Graffiti à l'effigie d'A. Tamimi à Bethléem.

Une grande partie de la popularité d'Ahed Tamimi provient d'images et de vidéos virales[6]. Figure de la résistance palestinienne[4] ou « pasionaria de la lutte contre l’occupation »[5], elle est surnommée par ses opposants « Shirley Temper » (en référence à l'actrice des années 1930-40 Shirley Temple, enfant star de renommée internationale), incarnant une figure de ce que certains appellent Pallywood ou l'effort de mise en scène palestinien pour discréditer Israël[6], et qualifiée de « provocatrice qui sait médiatiser ses actes »[17],[24] via les smartphones l'accompagnant quand elle provoque les soldats et l'exploitation qu'en fait sa famille (pages Facebook, chaîne YouTube, blogs, Twitter, e-mailings aux journalistes, etc.)[7],[24]. Le quotidien israélien Haaretz la compare à Jeanne d'Arc[25], tandis qu'Amnesty International la qualifie de « Rosa Parks palestinienne »[26],[10].

France Culture signale que pour ses détracteurs, « il s’agit d’un personnage particulièrement sulfureux notamment pour son rapport à la violence pour le moins ambigu, bien éloigné du pacifisme affiché et revendiqué des militants de la cause »[27],[17].

Pour la psychiatre Samah Jabr interrogée par le journal Le Monde, « si Ahed avait été brune et voilée, elle n’aurait pas reçu la même empathie de la part des médias internationaux. Un tel profil [brune et voilée] est plus facilement associé à l’islamisme et donc au terrorisme. Son attitude aurait alors été aussitôt liée à de la violence plus qu’à de l’héroïsme, comme c’est le cas aujourd’hui. »[28],[29].

En , à l'âge de 11 ans, elle est photographiée en pleurs alors qu'elle tente de s'opposer à des soldats israéliens lors d'un raid dans son village[30],[31],[32], levant le poing face aux soldats.

A. Tamimi lors de la conférence au Parlement européen sur « Le rôle des femmes dans la Résistance populaire palestinienne », septembre 2017.

Deux nouvelles confrontations ont lieu en novembre puis en . À l'occasion de ce dernier incident, Ahed Tamimi, accompagnée de sa mère Nariman, est accueillie en triomphe[33] à Istanbul, où elle est reçue par le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan qui partage son avion privé avec elle[7]. Elle reçoit le prix Hanzala du courage attribué par la municipalité de Başakşehir en Turquie, pour avoir critiqué les soldats israéliens qui ont arrêté son frère, Mohamed Tamimi[34],[35],[36].

Le , elle est filmée par une demi-douzaine de journalistes palestiniens devant son père qui n'intervient pas, avec d'autres membres de sa famille criant et molestant un soldat israélien, armé et masqué, qui tente d'arrêter son frère Mohamed pour avoir lancé des pavés à la tête d'un soldat[17]. Dans une vidéo qui est devenue elle aussi virale, on la voit crier sur le soldat, puis devant son manque de réaction, frapper le soldat et le mordre à la main[37],[38].

Le , elle participe à une conférence intitulée Le rôle des femmes dans la résistance populaire palestinienne, au Parlement européen[39], aux côtés de Leïla Khaled, du Front populaire de libération de la Palestine.

L'incident du 15 décembre 2017[modifier | modifier le code]

Le se déroule à Nabi Salih en Cisjordanie, une nouvelle manifestation, interdite par les autorités d'occupation, de quelque 200 personnes[6] contre la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël[4],[40], et que l'armée israélienne cherchait à contenir malgré quelques jets de pierre[6]. Son cousin est blessé à la tête par une balle en caoutchouc tirée par un soldat israélien et plongé[41] dans un coma artificiel à l'hôpital où il a été transporté[42].

Une vidéo prise lors de ces événements par sa mère[43] montre Ahed Tamini bousculer, donner des coups de pied et gifler deux militaires israéliens appuyés sur un muret, dans la cour de sa maison, leur intimant de quitter les lieux[3]. Ces derniers ne répliquent pas[44]. Bientôt Ahed Tamimi et sa cousine sont rejointes par d'autres habitantes et finissent par former une chaîne humaine pour bloquer l’entrée du domicile[28].

Les images sont diffusées rapidement sur les réseaux sociaux à partir de la page Facebook de Nariman Tamimi, la mère d'Ahed[45] et dans les médias[4],[5]. Selon ses proches, « Ahed s'est emportée après que son cousin [de 15 ans[1]] Mohammed al-Tamimi a été touché [plus tôt le même jour] à la tête par une balle en caoutchouc » tirée par un soldat israélien[46],[47].

Après que la vidéo est devenue virale sur internet[48], Ahed Tamimi est arrêtée le par l'armée israélienne[40]. Le , elle est présentée devant un tribunal militaire israélien, siégeant en Cisjordanie, qui retient douze chefs d’inculpation contre elle[29] ; elle est poursuivie pour avoir agressé un soldat[40]. Sa cousine Nour Tamimi et sa mère Nariman Tamimi sont simultanément interpellées ; celle-ci est poursuivie pour incitation au terrorisme pour la période du au [49].

Réactions[modifier | modifier le code]

Une mobilisation sur les réseaux sociaux et une campagne d'affichage à Londres demandent la libération d'Ahed Tamimi[50].

Popularité internationale : « Free Ahed », Lisbonne, Portugal, 2018.

Dans l’autre camp, on accuse la famille Tamimi de tourner et publier ce genre de vidéos dans un but lucratif, ou de manipulation de la presse à travers notamment l'agence de presse Tamimi Press[51] ; le père d'Ahed Tamimi s’en défend en arguant qu’il utilise une caméra non pas pour faire de la propagande, mais pour dénoncer une occupation militaire violente[52].

Selon The New York Times, la réaction des Palestiniens est ambivalente : s'ils louent tous le courage de la jeune fille, ils se demandent s'ils n'ont pas déprécié leur cause en montrant des soldats israéliens se conduisant humainement ou s'ils l'ont aidée en montrant que la résistance, même désarmée peut être efficace[53].

Le site israélien de nouvelles Ynetnews considère pour sa part que les images d'Ahed Tamimi sont la preuve que « les manifestants palestiniens utilisent des enfants pour aiguillonner des soldats israéliens dans l'espoir de provoquer une réaction violente »[7].

Si le , Nour Tamimi — sa cousine de quatre ans plus âgée que l'on voit sur la vidéo bousculer avec Ahed les militaires — est remise en liberté sous caution[54], un juge militaire israélien décide le le maintien en détention d'Ahed Tamimi jusqu'à la fin de la procédure (potentiellement plusieurs mois), arguant que « la gravité des faits dont elle est accusée n’offre pas d’alternative à la détention »[55]. À la suite de cette décision, la directrice adjointe d'Amnesty International pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Magdalena Mughrabi, demande sa libération immédiate et indique que rien ne peut justifier sa détention[56],[1], et James Heeran, chef du bureau local du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, se dit « profondément préoccupé » par la prolongation de sa détention provisoire[57].

Le , le chanteur israélien Yehonathan Geffen publie un poème sur Instagram dédié à Ahed Tamimi.

La comparaison à Anne Frank, qualifiée par certains d'outrancière et douloureuse, provoque de vives réactions en Israël. Le ministre de la Défense Avigdor Liberman tente sans succès d'interdire les passages du chanteur sur la radio militaire[58]. Yehonathan Geffen s’en excuse une semaine plus tard, affirmant avoir voulu montrer qu'à l'instar des Israéliens qui ont fabriqué des héros nationaux tels que Trumpeldor ou Moshe Dayan, les Palestiniens ont le droit de créer les leurs et que le chanteur aurait tout aussi bien pu faire figurer Wonder Woman et Gal Gadot[59],[60],[61]. Le poème demeure cependant sur son compte Instagram.

Ahed Tamimi fête ses 17 ans en prison[3],[2].

En , le député israélien Bezalel Smotrich considère qu'il « aurait fallu lui tirer dessus, ne fut-ce que dans le genou. Au moins, elle aurait été assignée à résidence pour le reste de sa vie[62]. »

Le , soupçonnés par la police des frontières israélienne « d’abîmer et de vandaliser le mur de sécurité dans la zone de Bethléem »[2], deux Italiens et un Palestinien sont arrêtés pour avoir peint le visage de Ahed Tamimi sur le mur de séparation à Bethléem, en Cisjordanie[63].

Le procès d'Ahed Tamimi[modifier | modifier le code]

Le procès d'Ahed Tamimi débute le à Ofer (Cisjordanie), devant un tribunal militaire israélien, à huis clos[64]. Elle est défendue par une avocate israélienne originaire du Mexique, Gaby Lasky, connue pour son combat pour les droits de l'homme et pour être l'avocat de militants non-violents palestiniens et israéliens[65],[66],[67].

Le , l'accusée et le procureur concluent un accord de « plaider coupable » contre huit mois de prison et le paiement d'une amende de 5 000 shekels (1 166 euros)[68],[69]. En conséquence, le tribunal militaire abandonne huit des douze charges retenues à l’origine contre elle — certaines remontant à 2016 dont pour jets de pierres[70]. Les quatre chefs d'accusation retenus sont l'enregistrement vidéo de la gifle et des coups de pied, l'incitation à la violence via la publication de la vidéo et deux autres agressions contre des soldats[71],[70].

Impliquées dans la vidéo du , sa cousine Nour Tamimi écope de 16 jours de prison et d'une amende de 2 000 shekels (473 euros) tandis que sa mère Nariman Tamimi est condamnée à huit mois de prison et à une amende de 6 000 shekels (1 400 euros)[70].

Libération[modifier | modifier le code]

La jeune fille et sa mère sont libérées le après avoir purgé leur peine[3],[72].

Poursuite du militantisme[modifier | modifier le code]

Elle rencontre en Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, qui la félicite pour son courage et son engagement[73].

En , Ahed Tamimi publie une vidéo où elle rend hommage à Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, et précise qu'« il est impossible que cette terre (de Palestine) appartienne à deux peuples »[74].

Fête de l'Humanité, septembre 2018.

En , Ahed Tamimi, avec sa famille, fait une tournée en France qui, après Paris, la conduit à Nantes, Grenoble et Nancy. Elle donne plusieurs interviews à des rédactions dont France 24[17]. Le , elle est invitée à la fête de l'Humanité à La Courneuve où elle s'exprime et reçoit des soutiens de la part de Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, de Clémentine Autain, députée de La France insoumise[75],[76].

Le journaliste et chercheur Mohamed Sifaoui s'interroge alors sur la présence d'Ahed Tamimi à la fête de l'Humanité, qu'il dit « instrumentalisée par le Hezbollah » quand elle « rend hommage au chef terroriste antisémite » Hassan Nasrallah (sur la chaîne TV libanaise Al-Jadeed[74])[75]. Cet hommage a aussi été critiqué par le poète et écrivain syrien Maher Charan Eddine[77]. Le journaliste et réalisateur Khaled Abu Toameh considère que pour certains Arabes[Qui ?] qui doutent d'elle, Ahed Tamimi, qui a posé avec un membre du Front Polisario, « n'est plus une icône »[77].

Le , elle est reçue par Philippe Grosvalet, président du conseil départemental de la Loire-Atlantique, et par le maire de Rezé. Elle y est accompagnée de ses parents et deux de ses frères qui participent à une réunion publique à la salle festive Nantes-Nord, organisée par l'association France-Palestine[78].

Invitée par l'association France-Palestine-Solidarité (AFPS) le , elle est accueillie en héroïne à Échirolles, près de Grenoble, où elle dénonce dans un meeting les « très mauvais traitements » et le racisme de ses geôliers israéliens, et appelle à l'union des partis politiques palestiniens « pour l'intérêt national et non pour leurs intérêts personnels », en affirmant n'appartenir elle-même à aucun parti politique. Le meeting se termine en standing ovation. Willy Beauvallet, maître de conférence en science politique à l'université Lyon-II, considère que « l'extrémisme du gouvernement Netanyahou et la levée des ambiguïtés du gouvernement américain dans ce conflit offrent une nouvelle opportunité, une nouvelle perspective de mobilisation non violente, qui vient relayer des générations qui se sont trouvées compromises par les enjeux des deux dernières décennies[79]. »

En Grèce avec sa famille le , Ahed Tamimi s'exprime lors d'une conférence de presse organisée par la Jeunesse communiste du pays (le KNE relevant du KKE), auprès de Marwan Tubasi, ambassadeur palestinien en Grèce. Elle y explique que les luttes palestiniennes ont besoin du « soutien international » pour « aider à faire pression sur Israël » et quand on l'interroge sur sa vie en prison israélienne elle répond y avoir beaucoup lu. Elle projette d'étudier pour pouvoir défendre la cause palestinienne à un niveau international[80].

Rencontre avec le maire adjoint de Madrid, Mauricio Valiente, pour montrer l'engagement et solidarité de la capitale espagnole avec le peuple palestinien et son soutien aux droits de l'homme et au droit international.
Valiente présente A. Tamimi comme « un exemple de la lutte pour la défense des droits de l'homme en général et la cause palestinienne en particulier » (septembre 2018).

Le , elle poursuit sa tournée européenne, est accueillie d'abord avec sa famille par la mairie de Madrid en Espagne puis reçue, le , par Emilio Butragueño, vice-président du club de football du Real Madrid[81], après qu'elle a rendu visite aux joueurs. Des responsables israéliens réagissent immédiatement : Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministre israélien des Affaires étrangères, trouve « honteux » qu'un club aussi prestigieux que le Real Madrid « embrasse une terroriste qui incite à la haine et à la violence ». Dans la même tonalité, l'ambassadeur d'Israël en Espagne, Daniel Kutner, précise qu'« Ahed Tamimi ne combat pas pour la paix, elle défend la violence et la terreur. Les institutions qui l'ont reçue et célébrée encouragent indirectement l'agression et non le dialogue et l'entente dont nous avons besoin[82],[83]. »

Après la France, la Belgique, la Grèce et l'Espagne, la jeune militante se rend en Algérie et en Tunisie[84].

Le magazine Vogue Arabia (en) choisit Ahed Tamimi pour figurer à sa une du mois d'[85]. Forte de cette conscience, elle s'exprime sur les ondes de la radio tunisienne Musique FM le et le lendemain sur la chaîne de télévision tunisienne Nessma qui diffuse pour le monde arabe et l'Europe, où elle déclare : « Le monde ne doit pas être choqué ni surpris par un Palestinien qui gifle un soldat [israélien]… nous devrions toujours le faire, où qu'ils soient »[86],[87].

Elle est à nouveau arrêtée dans la ville de Nabi Salih en Cisjordanie le car soupçonnée d’incitation à la violence et à des activités terroristes[88] pour avoir écrit sur un compte Instagram : « Nous allons vous [les colons juifs de Cisjordanie] abattre et vous vous direz que ce que vous a fait Hitler, c’était une plaisanterie ; nous boirons votre sang et nous vous mangerons le crâne. Venez, on vous attend »[89]. Sa famille dément, affirmant qu'elle n'a pas écrit cela : « il existe des dizaines de comptes à son nom sur les réseaux sociaux, créés par des gens que nous ne connaissons pas » [16]. Le ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, s’est félicité de la mise en détention de la jeune femme, la qualifiant de « terroriste » et l'accusant de « sympathie et soutien envers les nazis sur les réseaux sociaux »[16]. Son arrestation intervient dans un contexte de détérioration de la situation dans le village de Nabi Saleh. La route qui le relie à Ramallah a été coupée et les forces d'occupation ont tué une personne et en ont blessé plusieurs autres lors d'une marche contre les bombardements sur la bande de Gaza. En parallèle, les violences commises par les colons se sont intensifiées ; plusieurs maisons de Nabi Saleh ont fait l'objet d'attaques en pleine nuit[16].

Arrestation et libération en 2023[modifier | modifier le code]

Les soldats israéliens arrêtent Ahed Tamimi à Nabi Salih, le , pendant la guerre Israël-Hamas de 2023, car ils la « soupçonnent d'incitation à la violence et d'activités terroristes »[90],[91],[92]. Une de ses publications sur Instagram aurait appelé « au massacre des Israéliens et faisait référence à Hitler ». Son père est également arrêté[93]. Les forces israéliennes perquisitionnent également le domicile de la famille Tamimi et confisquent leurs téléphones portables[94].

Elle est libérée, le dans le cadre de la trève humanitaire et l'échange des otages du Hamas enlevés le contre des prisonniers palestiniens[95].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) « Palestinian teen who slapped Israeli soldier jailed for duration of trial », ABC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b et c « Ahed Tamimi, la jeune Palestinienne qui avait giflé des soldats israéliens, a été libérée », Le Monde, (consulté le ).
  3. a b c et d « Libération de la jeune palestinienne qui avait giflé des soldats israéliens », Le Figaro (consulté le ).
  4. a b c et d Aude MAZOUÉ, « Ahed Tamimi, nouvelle figure de proue de la résistance palestinienne », sur France 24, (consulté le ).
  5. a b et c « La Palestinienne Ahed Tamimi, pasionaria de la lutte contre l’occupation », sur Libération, (consulté le ).
  6. a b c d e f et g (en) Ruth Eglash, « Israelis call her ‘Shirley Temper.’ Palestinians call her a hero. », The Washington Post, (consulté le ).
  7. a b c d e f et g (en) Ben Ehrenreich, « Is This Where the Third Intifada Will Start ? », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  8. « Ahed Tamimi, le visage juvénile de la résistance palestinienne », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. a et b (en) Dexter Van Zile, « Christian peacemakers’ creepy crush », sur Jerusalem Post, .
  10. a et b « L’acharnement israélien à l’encontre des adolescents Tamimi », sur Le Monde Blog : Jean Pierre Filiu, (consulté le ).
  11. (en-US) « EU High Representative Ashton concerned about the conviction of Bassem Tamimi - EU press release/Non-UN document », sur Question of Palestine (consulté le ).
  12. (en) « Document », sur amnesty.org (consulté le ).
  13. (en) « Palestinian protester cleared of incitement charge : Israeli military trial acquits Bassem Tamimi of main charge but convicts him of soliciting protesters to throw stones », Harriet Sherwood, The Guardian, 20 mai 2012. Lire en ligne.
  14. (en) « Mighty Israel and its quest to quash Palestinian popular protest », sur Haaretz.com (consulté le ).
  15. « Tamimi spoke of how Zionists “bully” the media in the United States and accused Israel of using the Holocaust as an excuse for its actions », D. Van Zile, op. cit.
  16. a b c et d « Ahed Tamimi, jeune icône de la cause palestinienne, arrêtée par l’armée israélienne », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. a b c d e et f Daniel Pomerantz, « Ahed Tamimi’s Global Propaganda Tour », sur HonestReporting (ONG), .
  18. a et b (en) Petra Marquardt-Bigman, « How a Family Became a Propaganda Machine », sur The Tower, .
  19. (en) Bradley Martin, « Ahed Tamimi’s terrorism runs in the family », sur Algemeiner, .
  20. a et b (en) Petra Marquardt-Bigman, « The Deceptive Campaign for Ahed Tamimi », sur Algemeiner, .
  21. (en) Yotam Berger, Yaniv Kubovich, « Ahed Tamimi, Palestinian Teen Who Slapped Israeli Soldier in Video, Charged With Assault », sur Haaretz, .
  22. AhlanTamimi, condamnée à la prison à vie pour sa participation active à l'attentat sanglant de 2001, a été libérée dans le cadre des échanges de terroristes contre l'otage franco-israélien Gilad Shalit, en 2011. À cette occasion, la télévision de l'Autorité palestinienne a envoyé ses « meilleurs vœux de fidélité » à Ahlan Tamimi. Voir professeur Alan Johnson, [(en) « Quels sont vos héros ? Le cas de Ahlam Tamimi »], sur Hurryunpharry.org, .
  23. Frimer Roth, (en) « Se souvenir des bombardements de Sbarro cinq ans après », Haaretz, 11 août 2006. Lire en ligne.
  24. a et b Sylvia Revello, « Ahed Tamimi, icône ou marionnette de la résistance palestinienne? », Le Temps,‎ (lire en ligne).
  25. (en) Uri Avnery, « Opinion Joan of Arc in a West Bank Village », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. « URGENT : Libérez la militante palestinienne de 16 ans Ahed Tamimi », sur Amnesty International, (consulté le ).
  27. « Ahed Tamimi : l’adolescente contre l’occupation », sur France Culture, .
  28. a et b « Ahed Tamimi, icône ou marionnette de la résistance palestinienne? », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. a et b Claire Bastier (Jérusalem correspondance), « Ahed Tamimi, jeune figure familière de la résistance palestinienne », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  30. (en) « PHOTOS: Israeli forces crack down on weekly protest in Nabi Saleh », sur 972mag.com, (consulté le ).
  31. « Arrestation d'Ahed Tamimi: "pasionaria" palestinienne ou adolescente manipulée? », FRANCE 2 MOYEN-ORIENT,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. (en) Tamar Sternthal, « Cheap shots: Palestinians put kids in the line of fire », sur The Times of Israel, (consulté le ).
  33. « She (Ahed) and Nariman were invited to Istanbul, where, to their surprise, Nariman said, they were greeted at the airport by dozens of children wearing T-shirts printed with Ahed's photo. They drove past billboards displaying Ahed's image. Reporters followed them everywhere. Crowds gathered when they walked in the streets. They were taken to Prime Minister Recep Tayyip Erdogan in the southeastern city of Urfa, Nariman said, and flew back with him to Istanbul on his plane. », The New York Times, op. cit., . Lire en ligne.
  34. (he) « הפרקליטות תתנגד לשחרור מוקדם של יונתן היילו שהרג את אנסו » [« Le bureau du procureur de l’État s'opposera à la libération anticipée de Yonatan Haileu, qui a tué Anso »], sur mako.co.il,‎ (consulté le ).
  35. (he) « סערת ההפגנה בכפר הפלסטיני: "בני זרק אבנים? הוא עם יד שבורה" » [« Manifestation dans un village palestinien : "Mon fils a jeté des pierres, il est avec un bras cassé" »], sur news.walla.co.il,‎ (consulté le ).
  36. (he) « מול המצלמות: פלסטינית מתגרה בחיילים בנבי סאלח » [« Devant les caméras: Une Palestinienne provoque des soldats à Nabi Saleh »], sur news.walla.co.il (consulté le ).
  37. (en) Lawahez Jabari, « West Bank Teen Ahed Tamimi Becomes Poster Child for Palestinians », sur le site NBC News, (consulté le ).
  38. (en) William Booth, « This viral video of an Israeli soldier trying to arrest a Palestinian boy says a lot », sur le site du Washigton Post, (consulté le ).
  39. (en) Zohar Chamberlain Regev, « The role of Women in the Palestinian Popular Resistance », sur le site Women's Boat to Gaza, (consulté le ).
  40. a b et c Luc Vinogradoff, « La jeune activiste palestinienne Ahed Tamini arrêtée par l'armée israélienne à la suite d'une vidéo virale », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  41. (en) « Cousin filmed slapping soldiers with Ahed Tamimi indicted on assault », sur The Times of Israel, .
  42. (en) Nour Tamimi, « I’m Ahed Tamimi’s cousin. », The Washington Post, .
  43. (en) Ian Lee et Abeer Salman, « Palestinian teen protester Ahed Tamimi appears in Israeli military court », sur cnn, .
  44. (en) « Watch: IDF soldiers provoked but refrain from responding », Ynetnews,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  45. (en) « Ahed Tamimi: Palestinian viral slap video teen goes on trial », sur BBC, .
  46. « Soldat israélien giflé : Ahed Tamimi, la future Jeanne d'Arc palestinienne? », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  47. (en) Agence France-Presse, « Israeli judge denies bail to Palestinian teenager Ahed Tamimi », The Guardian, (consulté le ).
  48. (en) « Palestinian girl arrested after 'slap' video », sur BBC News, .
  49. (en) Yotam Berger et Yaniv Kubovich, « Ahed Tamimi, Palestinian Teen Who Slapped Israeli Soldier in Video, Charged With Assault », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  50. (en) Daniella Peled, « Guerrilla Ad Campaign in London Calls for Release of Soldier-slapping Palestinian Girl Ahed Tamimi », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  51. Tamimi Press
  52. Alex Rossi, « Palestinian girl Ahed Tamimi faces bail hearing after slapping video », sur Sky News, .
  53. (en) David M. Halbfinger, « Acts of Resistance and Restraint Defy Easy Definition in the West Bank », The New York Times, .
  54. « La seconde Palestinienne qui avait frappé des soldats israéliens en Cisjordanie a été placée en liberté conditionnelle », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  55. « La militante palestinienne Ahed Tamimi maintenue en prison jusqu’à son procès », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  56. « Israël/Territoires palestiniens occupés. Les autorités israéliennes doivent libérer Ahed Tamimi immédiatement », sur amnesty.org (consulté le ).
  57. (en) « Palestinian teen who slapped Israeli soldier jailed for duration of trial », ABC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  58. (en) Allison Kaplan Sommer, « After Comparing Palestinian Teen Tamimi to Anne Frank, Israeli Songwriter Faces Wrath of Defense Minister », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  59. (he) Ran Boker, « Yehonathan Geffen al hahashvaa bein Ahed Tamimi lèAnna Frank: Mitnatsel mikol libi », sur Ynet, (consulté le ).
  60. (he) Yohanan Rigger, « Yehonathan Geffen: Mitnatsel mikol libi », sur Hadashot 2, (consulté le ).
  61. (en) « Yehonathan Geffen apologizes for comparing Ahed Tamimi to Anne Frank », (consulté le ).
  62. « "Il aurait fallu tirer sur Ahed Tamimi", lance un député israélien », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  63. i24NEWS, « Deux Italiens ayant peint un portrait géant d'Ahed Tamimi arrêtés en Cisjordanie », i24NEWS,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  64. « Début du procès d'Ahed Tamimi, jeune icône de la cause palestinienne », Menara.ma,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  65. « Israël. Début du procès de l’adolescente Ahed Tamimi jugée pour violences sur des soldats », Ouest-France.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  66. (en) « Gaby Lasky: “The gloves have fully come off from the Prime Minister on down.” », המקום הכי חם בגיהנום,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  67. Cowbird, « Gaby Lasky by Ronit Avni », sur Cowbird (consulté le ).
  68. « Palestine : Ahed Tamimi a conclu un accord de « plaider coupable » contre 8 mois de prison », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  69. « L'adolescente palestinienne Ahed Tamimi conclut un accord de plaider-coupable », sur France 24, (consulté le ).
  70. a b et c (en) Yotam Berger, « Palestinian Teen Ahed Tamimi Reaches Plea Bargain, to Serve 8 Months in Israeli Prison », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  71. « L’adolescente palestinienne Ahed Tamimi plaide coupable devant la justice militaire israélienne », Le Monde, .
  72. « Palestine: libération de Ahed Tamimi », Al HuffPost Maghreb,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  73. Adam Rasgon, « Abbas salue Ahed Tamimi, qui a giflé des soldats, lors de sa libération fêtée », .
  74. a et b « Ahed Tamimi rend hommage à Hassan Nasrallah », sur Mediapart blog Le cri des peuples, .
  75. a et b « La Palestinienne Ahed Tamimi à La fête de l'Humanité », sur Le Figaro, .
  76. Lola Ruscio, « Ahed Tamimi, Une soif de liberté qui illumine la fête », sur L'Humanité, .
  77. a et b (en) Khaled Abu Toameh, « Pour certains Arabes, Ahed Tamimi n'est plus une "icône" », sur Jerusalem Post, .
  78. Evelyne Jousset, « Nantes : Ahed Tamimi, l'icône palestinienne, a rencontré ses sympathisants », sur France 3, .
  79. Cyril Fourneris, « [Exclusif] Ahed Tamimi : "Nous n'en pouvons plus de l'occupation" », sur EuroNews, .
  80. (en) « Ahed Tamimi Speaks at Greek Communist Party Event About Palestinian Resistance », sur TeleSurTV, .
  81. Le quotidien Marca, édité dans toute l'Espagne, est le quotidien payant qui y est le plus vendu.
  82. « L'activiste palestinienne Ahed Tamimi reçue par le Real Madrid », sur I24news, .
  83. « La jeune Palestinienne Ahed Tamimi reçue par le Real Madrid, vives réactions israéliennes », Sud Ouest, .
  84. « "C'est quelque chose de lourd que je porte", témoigne l'icône palestinienne Ahed Tamimi », Le Point, .
  85. « Ahed Tamimi en "une" du magazine Vogue Arabia », sur I24news, .
  86. « L’activiste palestinienne Ahed Tamimi : Nous devrions toujours gifler les soldats israéliens, même s’ils n’ont rien fait », sur Memri, .
  87. « Ahed Tamimi appelle tous les Palestiniens à "gifler les soldats israéliens" », sur I24news, .
  88. « Guerre Hamas-Israël -La militante palestinienne Ahed Tamimi arrêtée par l’armée israélienne pour « incitation au terrorisme ». », sur Libération,
  89. « Ahed Tamimi arrêtée après un appel à « abattre » les résidents d’implantations », sur The Times of Israel,
  90. (en) Summer Said, Dov Lieber, « Israel Arrests Palestinian Activist Ahed Tamimi on Suspicion of Inciting Terrorism », The Wall Street Journal,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  91. (en) « Israeli army arrests Palestinian activist Ahed Tamimi following alleged threat to 'slaughter settlers' », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  92. (en) « Palestinian activist Ahed Tamimi arrested for 'inciting terror': Israeli army », France24,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  93. « Le Hamas se dit prêt à prolonger la trêve à Gaza, après un appel de Blinken | TV5MONDE - Informations », sur information.tv5monde.com, (consulté le )
  94. (en) « Israel arrests Palestinian activist Ahed Tamimi in occupied West Bank raids », Aljazeera,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  95. (en) « Mossad director in Qatar to negotiate extended truce, secure release of more Israeli hostages », Allisrael,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Article connexe[modifier | modifier le code]

Vidéo[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]